Obligé par la justice de réduire son activité dans l’attente d’une évaluation des risques face à l’épidémide de Covid-19, Amazon France va fermer ses sites français pour cinq jours, du 16 au 20 avril inclus, pour les nettoyer et faire cette évaluation des risques.
La fermeture a été approuvée par un comité spécial social et économique (CSE). La direction du groupe qui a confirmé ces fermetures, a assuré que les salariés seront payés à 100%.
Fin février, Amazon France employait près de 6.500 personnes en contrat à durée indéterminée (CDI) et 3.600 intérimaires dans ses six entrepôts français.
Le tribunal judiciaire de Nanterre (Haut-de-Seine) avait imposé mardi à Amazon France de restreindre son activité aux commandes essentielles, à savoir de produits alimentaires, médicaux et d’hygiène, tant que la société n’aurait pas apprécié correctement les risques auquels sont exposés ses personnels.
Le géant de l’e-commerce avait exprimé, dans un premier temps, son intention de faire appel. Sa direction assure avoir distribué sur ses sites « plus de 127.000 paquets de lingettes désinfectantes, plus de 27.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que plus de 1,5 million de masques» et avoir « mis en place des contrôles de température et des mesures de distanciation sociale».
Cela faisait plusieurs semaines qu’Amazon France était critiqué par les syndicats, au motif que la direction ne se soucierait guère de la protection de ses équipes contre le risque de contamination. Des salariés ont fait valoir leur droit de retrait, tandis que plusieurs alertes pour «danger grave et imminent» ont été déclenchées.
Et début avril, c’est l’inspection du travail qui avait exigé que des mesures soient prises dans cinq sites, afin de mettre fin à la « situation dangereuse » qui prévalait, selon elle, au sein de la société avec un non-respect de la « distanciation sociale » à certains endroits et le manque de gel hydroalcoolique dans d’autres.