La guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN) a exclu de prolonger le cessez-le-feu unilatéral qu’elle a décrété tout au long du mois d’avril en raison de l’état d’urgence sanitaire due au coronavirus.
« L’Armée de libération nationale informe que le cessez-le-feu unilatéral actif décrété en tant que geste envers le pays, prend fin le 30 avril à 24 heures », a indiqué le commandement central de la guérilla (Coce) dans un communiqué publié sur son site web.
L’ELN a justifié sa décision de ne pas prolonger le cessez-le-feu par l’attitude du « gouvernement belliqueux, sourd aux appels du pape François et du secrétaire général de l’ONU, et aveugle à la tragédie humanitaire que subit le peuple colombien ».
La guérilla a également accusé le gouvernement du président de droite Ivan Duque de ne pas avoir « répondu de manière réciproque » au cessez-le-feu annoncé le 30 mars, et lui reproche son manque de « volonté » pour « reprendre les pourparlers de paix à La Havane », suspendus en août 2018.
« Nous ne percevons pas de volonté chez le gouvernement Duque de reprendre les pourparlers de paix à La Havane. Par conséquent, il est temps pour notre délégation de retourner dans nos camps avec toutes les garanties et les conditions de sécurité convenues avec l’État colombien », a précisé la guérilla.