Le Soudan du Sud vient d’être sanctionné par l’Union Africaine (UA) pour n’avoir pas payé pendant trois ans, ses contributions financières à l’organisation.
Le pays perd donc ses droits de vote à l’UA, jusqu’au paiement de ses cotisations dont l’arriéré s’élève à «plus de 9 millions de dollars», selon un mémo adressé aux autorités de Juba. Déjà mardi dernier, une délégation sud-soudanaise avait été empêchée de participer à une réunion de l’Union africaine à Addis-Abeba.
Une sanction qui « n’a rien de surprenant », selon Brian Adeba, directeur adjoint à l’ONG Enough Project qui évoque une « corruption endémique » dans les arcanes du pouvoir aux commandes de jeune Etat africain, où de «hauts fonctionnaires détournent régulièrement les budgets alloués aux ministères dans la plus grande impunité ».
« Il s’agit, a-t-il dit, d’un système de corruption extrême et les employés de l’État ne sont pas payés depuis 5 mois ».
Le Soudan du Sud qui produit actuellement environ 200.000 barils de pétrole par jour, est déchiré par des conflits socio-politiques quasiment depuis son indépendance en 2011, et peine toujours à se relever sur tous les plans et tous les efforts de paix ont échoué.
Un nouveau processus de paix est en cours, avec un Gouvernement d’union où les principaux rivaux, le président Salva Kiir et l’ex-chef de la rébellion, Rieck Machar, se sont mis d’accord pour co-diriger le pays.