Le parlement chinois a adopté ce mardi à l’unanimité la loi controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong qui selon ses détracteur, viserait à museler l’opposition dans ce territoire autonome.
Ladite loi entrera en application dès sa publication incessamment dans le journal officiel de Hong Kong. Il n’aura suffi à Pékin que quelques semaines pour imposer cette loi qui contourne le conseil législatif hongkongais.
Si le contenu du texte est gardé secret jusqu’à présent, l’agence de presse officielle Chine nouvelle en avait toutefois donné en juin les grandes lignes, précisant que la loi entend réprimer le « séparatisme », le « terrorisme », la « subvention » et la « collusion avec des forces extérieures et étrangères ».
Fait inédit, un « organe de sécurité nationale », relevant du gouvernement central, devrait être institué à Hong Kong et sera notamment chargé de collecter des informations.
Pékin espère également à travers cette loi faire barrage à certains pays étrangers comme les Etats-Unis, que la Chine accuse de jeter de l’huile sur le feu en soutenant les manifestants à Hong Kong.
Le gouvernement central perçoit dans cette loi un moyen d’assurer la stabilité, de mettre fin au vandalisme ayant émaillé les manifestations de 2019 dans la ville de 7,5 millions d’habitants, ainsi que d’y réprimer, le courant pro-indépendance.
Mais pour l’opposition pro-démocratie de Hong Kong et plusieurs pays occidentaux dont les Etats-Unis, cette loi constitue une attaque contre l’autonomie et les libertés du territoire. Son vote intervient un an après les manifestations monstres dans l’ex-colonie britannique contre l’influence du gouvernement central de Pékin.
Alors que le territoire jouit depuis sa rétrocession d’une large autonomie par rapport à la Chine continentale, les Hongkongais craignent désormais de voir leur liberté d’expression, de presse, leur justice indépendante et leur système capitale compromis, notamment avec la complicité du gouvernement local dont les membres sont systématiquement inféodés à Pékin, aux termes d’un processus de sélection qui écarte les personnalités de l’opposition.