Plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées hier mercredi à Moscou, dans la capitale russe, parmi les manifestants qui réclamaient la démission du président Vladimir Poutine et protestaient contre les réformes constitutionnelles lui ouvrant la voie pour se maintenir au pouvoir jusqu’en 2036.
Ce rassemblement, qui a mobilisé des centaines de manifestants, pour la plupart portant des masques de protection non autorisés et sur lesquels inscrit «non».
La police a encerclé les manifestants et procédé à des interpellations en fin de soirée, après que les contestataires aient emprunté l’un des principaux boulevards moscovites.
L’agence de presse publique TASS, citant des sources policières, rapporte que plus de 100 personnes ont été interpelées et conduits dans des commissariats. De son côté, l’ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations en Russie, a avancé le chiffre de plus de 140 personnes interpelées par la police, dont des journalistes.
Les manifestants considèrent illégitime le vote sur la révision constitutionnelle, qui prévoit notamment de renforcer les pouvoirs du président Poutine et de lui permettre d’effectuer deux mandats supplémentaires jusqu’en 2036, l’année de ses 84 ans et estiment qu’il est temps pour Vladimir Poutine, au pouvoir depuis deux décennies comme président ou Premier ministre, de se retirer du Kremlin.
L’opposition a dénoncé des fraudes massives lors du vote organisé fin juin-début juillet dernier et qui a officiellement été validée par près de 78% des votants.
Ioula Galiamina, une députée municipale de l’opposition et une figure de proue du mouvement a annoncé sur Facebook avoir été arrêtée avec sa fille dans la capitale russe. Elle affirme avoir collecté avec ses partisans, 5.000 signatures en vue d’un recours devant la Cour suprême pour annulation de la révision de la Constitution.