Dans un bref communiqué, le ministère chinois des Affaires étrangères a confirmé la fermeture du consulat des Etats-Unis à Chengdu, dans la province du Sichuan, trois jours après l’annonce de sa fermeture par Pékin, et indiqué que la Chine avait « pris possession » du bâtiment hier lundi à 10h00 locales (02h00 GMT).
Des fonctionnaires chinois ont pénétré dans l’enceinte du consulat peu après le départ des derniers employés de Washington et la descente, très symbolique, à l’intérieur du complexe diplomatique de la bannière étoilée des Etats-Unis.
Inauguré en 1985, le consulat américain de Chengdu est devenu vendredi le dernier sujet d’une longue liste de contentieux entre Pékin et Washington, lorsque la Chine a ordonné la fermeture de la mission.
Le régime communiste entendait par là répondre à la fermeture forcée de son consulat de Houston, aux Etats-Unis par l’administration de Donald Trump. Des agents américains sont entrés par force vendredi dans le bâtiment, après le départ des fonctionnaires chinois, un acte dénoncé par le ministère chinois des Affaires étrangères comme une violation du droit international.
Jeudi, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a assuré que le consulat de Chine à Houston, quatrième ville des Etats-Unis, était une « plaque tournante de l’espionnage et du vol de propriété intellectuelle ».
Et de son côté, la diplomatie chinoise a affirmé que « certains employés du consulat des Etats-Unis à Chengdu se sont livrés à des activités sortant de leurs attributions et se sont ingérés dans les affaires intérieures de la Chine et ont mis en danger la sécurité et les intérêts chinois ».
Ces frictions diplomatiques constituent le dernier épisode de la dégradation des relations sino-américaines qui achoppent sur des points de plus en plus nombreux, de la répression à Hong Kong avec l’entrée en vigueur d’une loi controversée sur la sécurité à la pandémie de Covid-19 en passant par les tensions en mer de Chine méridionale.