Des sources proches du dossier ont rapporté hier lundi que les autorités européennes de la concurrence s’apprêtaient à approuver l’offre d’Alstom sur la division ferroviaire du groupe canadien Bombardier.
L’opération, qui a été présentée à la mi-février, prévoit qu’Alstom débourse jusqu’à 6.2 milliards d’euros pour acquérir la division rail du groupe canadien, lourdement endetté, avec une dette qui s’élevait fin 2019 à 9.3 milliards de dollars.
Pour obtenir l’aval de la Commission européenne, qui doit encore donner son avis, le groupe ferroviaire français a proposé le 9 juillet plusieurs concessions, parmi lesquelles la cession du site de production de Reichshoffen, situé dans le Bas-Rhin, qui produit les trains régionaux Coradia Polyvalent et emploie environ 800 personnes. Trois concurrents européens d’Alstom seraient en bonne place pour le reprendre.
Alstom cherche par cette opération à s’armer face à la concurrence chinoise dans un secteur dopé par la demande pour les transports « verts ». L’opération doit créer le numéro deux mondial dans le secteur devant le géant chinois CRRC. Il devrait peser un chiffre d’affaires cumulé de plus de 15 milliards d’euros, avec un carnet de commandes de plus de 75 milliards.
Alstom, qui va procéder à deux augmentations de capital pour financer la transaction, table sur 400 millions d’euros de synergies annuelles aux environs de la quatrième ou cinquième année après sa conclusion et soutient qu’il n’y a pas de menace pour l’emploi à terme.