Le président américain Trump appelle à boycotter les pneus Goodyear

Le président américain Donald Trump, a appelé mercredi ses concitoyens à boycotter les pneus Goodyear, suite à la diffusion par un des salariés de cette multinationale de son règlement intérieur interdisant de mettre des habits comportant le slogan électoral du milliardaire républicain ou de tout autre candidat aux prochaines élections présidentielles.

«N’achetez pas de pneus Goodyear … ils ont annoncé une interdiction des casquettes MAGA », a posté le dirigeant américain sur le réseau social Twitter. Donald Trump faisait allusion à l’abréviation de « Make America great again » (Rendre à l’Amérique sa grandeur), son slogan dans le cadre de sa campagne électorale.

Interpellé lors de sa conférence de presse de mercredi, sur les pneus Goodyear de sa voiture présidentielle, le président républicain a assuré vouloir « les changer ».

Son rival démocrate, Joe Biden, n’a pas tardé à réagir à cette polémique en déplorant dans un communiqué, que «Goodyear emploie des centaines de travailleurs américains … Pour le président Trump, ces salariés et leurs emplois ne sont pas une source de fierté, juste les victimes collatérales d’une nouvelle attaque politique».

Cette affaire est due à une photo probablement prise lors d’une session de formation au sein de Goodyear. On peut y voir une présentation comportant des messages pouvant être diffusés ou non par le personnel.

Le slogan MAGA figurait, parmi d’autres messages, dans la catégorie «inacceptable». A l’opposé, «Black Lives Matter» (BLM) (les vies noires comptent) était dans la catégorie « acceptable », comme d’autres messages.

D’après des médias locaux, cette présentation a eu lieu dans l’usine Goodyear de Topeka, au Kansas, mais provient du siège de l’entreprise à Akron, dans l’Ohio.

Quoi qu’il en soit, le spécialiste américain du pneu a assuré mercredi via un tweet, que le « visuel concerné n’a été ni créé ni distribué par l’entreprise Goodyear, et ne fait pas non plus partie d’une formation sur la diversité », invitant ses salariés à ne pas partager leurs opinions politiques, quelles qu’elles soient, en milieu professionnel.

Andreï Touabovitch