La présidence du Conseil de sécurité des Nations unies, assurée par l’Indonésie, a indiqué hier mardi ne «pas être en mesure de décider d’une nouvelle action» pour donner une suite favorable à la demande des Etats-Unis de rétablir les sanctions internationales contre Téhéran.
Lors d’une visioconférence consacrée au Moyen-Orient, l’ambassadeur indonésien, Dian Triansyah Djani a avancé comme raison principale de ce rejet, l’absence de consensus au sein de l’organe exécutif de l’ONU autour de la démarche de Washington.
Dans la foulée d’une notification la semaine dernière des Etats-Unis à l’ONU visant à rétablir des sanctions internationales contre Téhéran, treize membres du Conseil de sécurité sur quinze avaient suggéré à la présidence indonésienne le rejet de la demande américaine.
Ces pays étaient d’avis que Washington, ne faisant plus partie depuis 2018 de l’accord nucléaire conclu en 2015 avec Téhéran, n’a pas de base légale pour déclencher à l’ONU, un retour de sanctions internationales via ce pacte.
Les Etats-Unis affirmaient avoir, en vertue de la résolution 2231 ayant entériné l’accord nucléaire de 2015, le droit de déclencher le rétablissement desdites sanctions internationales, or, en vertu de l’accord de 2015, une notification de violation de ses engagements par l’Iran doit en principe être suivie d’une proposition de résolution par la présidence du Conseil de sécurité.
La mission iranienne à l’ONU s’est félicitée du rejet de la démarche américaine. Mais les Etats-Unis ne s’avouent pas vaincus, ils peuvent toujours déposer leur propre projet de résolution pour tenter de concrétiser leur objectif d’écraser la république islamique d’Iran.