Le directeur du renseignement américain John Ratcliffe, avec à ses côtés le directeur du FBI (Federal Bureau of Investigation) Christopher Wray, a accusé hier mercredi dans la soirée en conférence de presse la Russie et l’Iran d’avoir mis la main sur les données de certains électeurs américains et d’avoir entrepris des actions pour les influencer.
Cette accusation tombe à un peu moins de deux semaines de la présidentielle aux Etats-Unis. L’Iran et, séparément la Russie, auraient obtenu des informations sur les listes électorales, « des données qui peuvent être utilisées par des acteurs étrangers pour tenter de donner de fausses informations à des électeurs inscrits sur les listes, dont ils espèrent qu’elles sèmeront la confusion et le chaos et saperont la confiance dans la démocratie américaine ».
Les responsables américains n’ont pas expliqué comment la Russie et l’Iran avaient mis la main sur ces données et n’ont pas précisé comment Moscou pourrait s’en être servi. Mais, selon John Ratcliffe, l’Iran a envoyé des e-mails « visant à intimider les électeurs, à inciter aux troubles sociaux et à nuire au président Trump ».
Ces accusations ont été faites après que des électeurs démocrates aient indiqué avoir reçu des e-mails menaçants qui leur étaient personnellement adressés, au nom des « Proud Boys », un groupuscule d’extrême-droite, avec des messages leur intimant l’ordre de voter pour Donald Trump.
Certains experts estiment que, si cette accusation était avérée, il est probable que l’Iran aurait tenté de nuire à l’image de Donald Trump en mettant en avant le soutien dont il bénéficie de la part des suprémacistes blancs et le caractère parfois violent de ces derniers.
Les agences du renseignement américain avaient déjà prévenu par le passé que l’Iran pourrait tenter d’interférer dans l’élection afin de nuire à Donald Trump, alors que la Russie essayait d’aider le président républicain à remporter un nouveau mandat.