Le département américain de la Justice (DoJ) a engagé mardi des poursuites à l’encontre de Google pour abus de position dominante. Très prochainement, Amazon, Apple et Facebook pourraient également être visés par une procédure similaire. Le gouvernement américain semble avoir décidé de ne plus fermer les yeux sur tous ces géants de la technologie, qui valent aujourd’hui des milliards de dollars deux décennies après leur apparition des pionniers de leur corporation.
Lors d’un point de presse, le numéro deux du DoJ, Jeffrey Rosen, a estimé que « Google est la porte d’accès à internet », avant de reprocher à cette multinationale d’avoir « maintenu son monopole grâce à des pratiques visant à exclure la compétition et à lui nuire ».
En clair, ce département et 11 Etats américains ont porté plainte au civil contre Google pour poursuite illégale de monopole au sein de ses services généraux de recherche et dans ses services de recherche publicitaire. Autrement dit, il est reproché à cette entreprise d’avoir abusé de moyens pour écarter la concurrence, en étant la plupart du temps « juge et partie ».
Le DoJ l’accuse, entre autres, de contraindre les consommateurs et les annonceurs à recourir à ses services sur les appareils sous Android – son système d’application mobile – par des applications qu’ils ne peuvent effacer à l’instar de Google Maps.
« Les gens utilisent Google par choix et non parce qu’ils y sont forcés ou ne trouvent pas d’alternatives », a réagi par le biais d’un communiqué Kent Walker, un vice-président de ce géant de la toile.