Malgré de multiples contestations, la compagnie d’électricité Kansai Electric Power (KEPCO) a redémarré un réacteur nucléaire jeudi. Cette entreprise avait déjà remis en marche début juillet un premier réacteur après l’arrêt total des centrales nucléaires au Japon.
KEPCO n’a pas froid dans les yeux. Elle vient de rallumer son deuxième réacteur nucléaire. Il s’agit du réacteur 4 de la centrale d’Ohi. Cette compagnie, responsable de la fourniture électrique de la région industrielle du Kansai, avait redémarré au préalable le réacteur 3 de la même centrale. Bien qu’ayant décroché l’aval des autorités japonaises, cela avait déjà suscité d’importantes critiques. Sur ce coup, les protestations n’ont pas tardé à pleuvoir, des géologues ayant soupçonné l’existence d’une faille sismique active en dessous du site de la centrale. Malgré cette réserve, KEPCO a estimé qu’elle pouvait remettre en marche son réacteur. Toutefois, l’agence de sûreté nucléaire lui a exigé de mener une investigation à ce sujet.
En raison des retombées néfastes de la catastrophe de Fukushima, toutes les centrales nucléaires avaient été arrêtées au printemps dernier. Mais, le gouvernement n’a tenu que deux mois avant de commencer à autoriser la réouverture de certaines d’entre ces infrastructures énergétiques. Ce qui n’a pas du tout plu à une bonne partie des japonais, toujours traumatisés par le tsunami du 11 mars 2011. Ainsi, lundi dernier, une manifestation anti-nucléaire organisée à Tokyo a battu un record d’affluence avec 75 000 à 170 000 participants. Après la décision de rallumer un autre réacteur, c’est certain que les protestations vont encore grossir.