Le ministre syrien des Affaires Etrangères, Walid Mouallem dont l’état de santé s’est dégradé ces derniers temps, est décédé à l’âge de 79 ans, a annoncé lundi, le gouvernement syrien sans en préciser les causes.
Sa dernière apparition publique remontait à mercredi dernier, à l’occasion d’une conférence organisée à Damas sur le retour des millions de réfugiés ayant fui les combats. Le diplomate à la silhouette corpulente avait l’air affaibli et avait dû être épaulée par deux hommes pour entrer dans la salle.
Les obsèques ont eu lieu dans l’après-midi à Damas, où il est né, en présence de plusieurs ministres et responsables syriens, dont le vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Al-Mokdad, selon l’agence officielle Sana. Aucune information n’a filtré sur son successeur.
Diplômé en économie, Walid Mouallem avait débuté sa carrière en 1964 au ministère des Affaires étrangères, où il avait ensuite gravi les échelons jusqu’à devenir un pilier du régime.
En poste depuis 2006 à la tête du département des A.E, Mouallem n’a eu de cesse d’accuser les Occidentaux d’ourdir des « complots » contre son pays, pour expliquer une guerre complexe et dévastatrice qui a fait plus de 380.000 morts.
Il est resté à son poste durant toute la guerre, malgré de multiples remaniements, et a même été nommé vice-Premier ministre en 2012. Il était visé par des sanctions américaines et européennes après le début du conflit en Syrie en 2011.