Le Parlement européen a adopté ce jeudi à Bruxelles, une résolution d’urgence dans laquelle il dénonce les violations des droits de l’Homme et la détérioration des libertés en Algérie et appelle à «l’émergence d’une Algérie démocratique dirigée par des civils».
Adoptée à l’écrasante majorité des eurodéputés avec 669 voix pour, 3 contre et 22 abstentions, la résolution qui intervient dans le sillage de l’arrestation et la condamnation de nombreux acteurs civils et des journalistes, dont, Khaled Drareni, dénonce également les amendements liberticides du Code pénal algérien et de la nouvelle Constitution et les arrestations arbitraires.
Les eurodéputés appellent aussi les autorités algériennes à autoriser l’accès à leur territoire des délégations des organisations internationales des droits de l’Homme et des agents onusiens en charge des procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme, et réclament la libération de quelques 90 prisonniers d’opinion du Hirak, le mouvement contestataire qui revendique le changement radical du régime en place à Alger depuis l’indépendance.
Dans cette résolution, le Parlement européen « invite instamment les autorités algériennes à permettre un authentique dialogue politique (qui) ne criminalise pas les libertés fondamentales, en adoptant une nouvelle législation pleinement conforme aux normes internationales» et de créer les conditions favorables à «l’émergence d’une Algérie démocratique dirigée par des civils ».