UA-Sahara : Le Président sud-africain inflige un dur revers aux dirigeants d’Alger et du Polisario

Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa, a désavoué dimanche, les séparatistes du Polisario et leurs parrains algériens, en réaffirmant la pertinence de la décision 693 du sommet africain de juillet 2018 à Nouakchott, en Mauritanie, qui avait conféré à l’ONU, l’exclusivité dans le traitement du conflit du Sahara Occidental.

Pourtant les dirigeants algériens et ceux du Polisario attendaient un soutien conséquent du Chef de l’Etat sud-africain, dont le pays assure actuellement la présidence de l’Union africaine (UA) jusqu’à janvier 2020 et la présidence tournante du Conseil de Sécurité pour ce mois de décembre, en tant que membre non permanent.

A l’issue du 14ème sommet extraordinaire de l’UA tenu sur le thème «Faire Taire les Armes», Cyril Ramaphosa a souligné, au grand désarroi du mouvement séparatiste soutenu par l’Algérie, que les amendements à la décision 693 proposés lors du sommet de Nouakchott, ne font que confirmer les dispositions de la décision 693, autrement dit l’UA maintient sa position à ce sujet.

Cette décision, pour rappel, consacre l’exclusivité de l’ONU en tant que cadre pour la recherche d’une solution au conflit régional créé autour de la question du Sahara marocain, tout en établissant le mécanisme de la Troïka pour appuyer les efforts des Nations-Unies en vue du règlement de ce différend artificiel autour d’une partie du Sahara marocain.

La déception est doublement ressentie en Algérie, dont le chef de la diplomatie, Sabri Boukadoum a même sollicité de l’Union Africaine la désactivation de la Troïka pour éviter de nouvelles mauvaises surprises au moment où Ramaphosa se prépare à céder la présidence de l’UA au président de la RDC, Antoine Félix Tshisekedi, un ami du Maroc.

Pour les dirigeants d’Alger et leurs protégés du Polisario, la sortie du chef de l’État sud-africain constitue un dur revers difficile à avaler surtout qu’ils considéraient l’Afrique du Sud leur plus grand allié dans la bataille diplomatique qu’ils livrent sans succès, au Maroc, depuis plus de quatre décennies.

 

Andreï Touabovitch