La frange de l’opposition vénézuélienne soutenant Juan Guaido, après avoir boycotté les dernières élections législatives, a échoué dans l’organisation de son scrutin parallèle, une « consultation populaire ». Juan Guaido, président du parlement jusqu’au 5 janvier prochain, a dénoncé la « censure » du gouvernement et le manque de soutien des médias télévisés.
Les organisateurs de la consultation ont annoncé hier sur Twitter une participation, dont les chiffres sont difficilement vérifiables en raison du caractère officieux de l’initiative, de 6.4 millions de personnes, dont 3.2 millions auraient participé de manière présentielle au Venezuela, 844 728 à l’extérieur du pays et 2.4 millions du Internet.
Mais, au dernier jour de la consultation, beaucoup des 3 000 sites prévus pour le vote à travers le pays sont apparus à moitié vides. Des journalistes de l’AFP (Agence France Presse) ont constaté une faible affluence pour la plupart.
Cette consultation symbolique visait à demander à la population si elle soutenait « tous les mécanismes de pression nationale et internationale » en faveur d’ « élections présidentielle et législatives libres » et s’ils rejetaient les élections du 6 décembre.
Par ailleurs, samedi, des centaines de personnes se sont rassemblées à Caracas pour soutenir le président vénézuélien Nicolas Maduro, dont le parti est sorti vainqueur des dernières élections législatives.
Selon le Conseil national électoral, la coalition qui soutient Nicolas Maduro, le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), au pouvoir, et ses alliés, a obtenu 67.7% des 5.2 millions de suffrages exprimés et raflé plus de 91% des 277 sièges de l’assemblée. L’opposition, qui avait pris part au scrutin marqué par une forte abstention, en a obtenu 18%.
Moins populaire qu’il ne l’était lorsqu’il s’était autoproclamé président en janvier 2019 et de plus en plus contesté au sein de son propre camp, Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, Etats-Unis en tête, peine à mobiliser sa base. Il, semble avoir perdu le soutien populaire en n’ayant pas réussi à canaliser le mécontentement des Vénézuéliens ni à chasser Nicolas Maduro du pouvoir.