La Turquie a fermé mercredi toutes ses frontières avec la Syrie voisine. Ce, pour des raisons de sécurité alors que les forces loyalistes affrontent toujours les rebelles dans la ville syrienne d’Alep.
« Nous avons de sérieuses inquiétudes pour la sécurité des camions turcs en ce qui concerne leur entrée et leur sortie en Syrie », a expliqué Zafer Caglayan, le ministre turc de l’économie.
En effet, depuis déjà quelques jours, les rebelles syriens ont pris le contrôle de trois postes frontières. Parmi ceux-ci, Bal el Hawa a été le théâtre de scènes de pillages sur des dizaines de camions turcs. Certains ont même été incendiés. Malgré tout, Ankara s’est dit toujours disposé à accueillir les réfugiés syriens souhaitant se ravitailler sur son territoire ou fuyant les combats en cours dans leur pays. A ce propos, la ville d’Alep, située à 60 km du poste frontalier de Bal el Hawa, connaît des affrontements violents entre l’armée syrienne et les insurgés depuis 5 jours déjà. D’un côté, le gouvernement affirme que ses forces repoussaient les rebelles. En réponse, ces derniers accusaient plutôt les militaires de s’en prendre aux zones civiles, faisant au passage, au moins une quarantaine de victimes. Selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH), au moins 20 personnes ont été tuées mardi à Alep et des habitants de Sukkari, un quartier du sud de la ville, quittaient les lieux mercredi matin.
La décision d’Ankara a de l’incidence sur la Syrie. Ses frontières avec la Turquie lui permettaient de se ravitailler par la route. Ce qui n’est plus possible à présent.