Le Ministère japonais des Finances a publié mercredi les statistiques du premier semestre de l’année en cours. Ces chiffres révèlent un important déficit commercial.
2 915,8 milliards de yens (37,3 milliards de dollars américains). C’est le déficit commercial qu’a connu le Japon dans la première moitié de l’an 2012. Il correspond au double de celui constaté l’année dernière et est, de ce fait, le pire de toute l’histoire de l’économie japonaise. Ce phénomène s’explique, notamment, par l’arrêt de la majeure partie des centrales nucléaires sur l’archipel. Ce qui a obligé le pays à hausser ses importations de gaz naturel pour compenser le déficit énergétique. Tout cela, combiné à une baisse des exportations due à la crise économique mondiale. Néanmoins, la balance commerciale japonaise a réalisé un excédent en juin. C’est la seule bonne nouvelle au premier semestre car les trois mois précédents étaient déficitaires. Durant le sixième mois 2012, les exportations ont atteint 5 643,8 milliards de yens (72 milliards de dollars américains) et les importations, 5 582,1 milliards de yens (71,4 milliards de dollars américains). Ce qui correspond à un excédent commercial de 61,6 milliards de yens (788 millions de dollars américains). Malgré tout, les deux rubriques ont baissé sur un an respectivement de 2,3 % et de 2,2 %.
Le Japon est donc loin d’être sorti de la zone rouge. Son économie se caractérise toujours par un ralentissement. Pendant que les exportations vers l’Europe et la Chine ont baissé (respectivement de 21,3 % et de 7,3 %), les importations ont été tirées vers le haut, entre autres, par l’achat du gaz naturel liquéfié (24,5 %). Ce qui ne suffit pas à sortir le pays d’affaire.