Dans son premier discours de politique étrangère prononcé jeudi, le président américain, Joe Biden a radicalement changé de ton en annonçant notamment la fin de l’appui de son pays à la coalition saoudienne au Yémen, la suspension du retrait des forces américaines en Allemagne et plus de fermeté à l’égard de Moscou.
« Nous renforçons nos efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre au Yémen … qui a créé une catastrophe humanitaire et stratégique », a affirmé le chef d’Etat américain à l’occasion de sa première allocution de politique étrangère. «Et pour souligner notre détermination, nous mettons fin à tout soutien américain aux opérations offensives dans la guerre au Yémen, y compris aux ventes d’armes », a martelé Joe Biden qui a profité pour confirmer la désignation d’un diplomate de carrière, Timothy Lenderking, comme émissaire pour le Yémen.
En clair, l’administration américaine entend annuler la vente au gouvernement saoudien de « munitions de précision » décidée au terme du mandat de l’ex-président Donald Trump.
En outre, le successeur du milliardaire républicain a assuré qu’il allait interrompre le retrait partiel des forces américaines d’Allemagne, le temps d’un «réexamen global de la posture» des troupes déployées en dehors des Etats-Unis.
Joe Biden s’est également montré déterminé à s’opposer à la Russie et à la Chine, estimant que son pays doit «être au rendez-vous face à l’avancée de l’autoritarisme».