Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ne sont parvenus ce lundi, qu’à un accord politique pour sanctionner quatre hauts fonctionnaires russes impliqués dans les procédures judiciaires engagées contre l’opposant Alexeï Navalny et dans la répression menée contre ses partisans.
Les sanctions européennes adoptées hier consistent en une interdiction de visa et un gel des avoirs des personnes ou entités concernées dans les pays de l’Union européenne. Le ministère russe des Affaires étrangères a réagi en qualifiant la décision européenne de «décevante».
Mais les sanctions européennes ne satisfont pas non plus le camp Navalny. En novembre 2020, alors qu’il était soigné en Allemagne après avoir été empoisonné en Russie, il avait exprimé son souhait de voir l’Union européenne cibler l’argent, les anciens et nouveaux oligarques, membres du cercle proche du président Vladimir Poutine.
Avant la réunion de leurs ministres des Affaires étrangères, l’ambassadeur russe auprès de l’UE, Vladimir Chizhov avait adressé une mise en garde aux Européens en avertissant dans un entretien au quotidien allemand Die Welt que Moscou est « prêt à réagir » en cas de « nouveau cycle de mesures restrictives, unilatérales, illégitimes».
Alexeï Navalny, 44 ans, a été arrêté en janvier à son retour d’Allemagne où il avait été soigné pendant près de cinq mois après avoir été empoisonné en Russie. Il a été condamné début février à trois ans et demi de prison pour violation des termes de sa liberté conditionnelle après sa condamnation en 2014 dans une affaire de détournement de fonds.
Il a également été reconnu coupable de « diffamation » envers un vétéran de la Seconde Guerre mondiale et condamné à une amende d’environ 9 500 euro). L’Union européenne a dénoncé une « politisation » de la justice russe et exigé la libération sans conditions de l’opposant.