Le président nigérian, Muhammadu Buhari a annoncé jeudi à Abuja, la mise en service prochainement de la nouvelle plateforme de produits chimiques de base pour un coût de 1,3 milliard de dollars, grâce au partenariat de son pays avec le Maroc et le Nigeria
Cette plateforme qui est en cours de construction, qui permettra au Nigeria, une fois achevée, de devenir un hub régional et mondial de production d’engrais et de l’ammoniac, a indiqué le chef d’état nigérian lors d’une rencontre avec l’Association des producteurs et fournisseurs d’engrais du Nigeria (FEPSAN).
A cette occasion, le président Buhari a tenu à remercier, au nom de tous les Nigérians, son «ami et frère Sa Majesté le Roi Mohammed VI», pour son accompagnement durant cette expérience à la fois difficile et passionnante, ajoutant que le partenariat «mutuellement bénéfique» entre le Nigeria et le Maroc, «est un véritable exemple de la manière dont le commerce et le partenariat intra-africains devraient fonctionner”.
Dans le soucis d’améliorer leur balance commerciale, les deux pays ont signé un accord pour développer une plateforme de produits chimiques de base au Nigeria dotée d’un budget de 1,3 milliard de dollars.
La future usine devrait produire de l’ammoniac, de l’acide phosphorique, de l’acide sulfurique et divers azote, phosphore et potassium (NPK) et les engrais phosphatés de diammonium (DAP), en utilisant les réserves de gaz du pays, a détaillé le chef d’État nigérian.
Il a en outre annoncé avoir convenu avec le Roi du Maroc, Mohammed VI, «de prolonger l’accord actuel d’approvisionnement en phosphates conclu entre le Royaume du Maroc et le Nigeria », ajoutant que «nous sommes convaincus que pour consolider et fortifier les réussites enregistrées jusqu’à présent, nous devons garantir la fourniture de matières premières à nos mélangeurs”.
Le président nigérian a noté, dans ce sens, que la nouvelle usine, une fois achevée, viendra s’ajouter aux installations existantes de Dangote et d’Indorama Chemicals qui produisent de l’urée, de l’ammoniac et d’autres matières premières industrielles.
“Lorsque ces projets seront associés aux 44 usines de mélange existantes, le Nigeria deviendra, en effet, un hub régional et mondial en matière d’engrais”, s’est-il réjoui.