Pour éviter une nouvelle élection législative, le Premier ministre israélien Benjamin a proposé hier mardi devant les médias d’organiser un référendum pour désigner le prochain Premier ministre, alors qu’il peine à former une coalition après être arrivé en tête des élections législatives.
Cette idée, qui proviendrait selon I24News de dirigeants de partis de droite, sort de l’ordinaire, mais elle n’est pas une nouveauté dans le pays. Trois élections de Premier ministre ont eu lieu au suffrage universel direct dans l’histoire d’Israël. La dernière a été organisée en 2001, et avait vu Ariel Sharon l’emporter avec 62% des voix.
Après quatre élections législatives en moins de deux ans, Israël ne parvient toujours pas à former un gouvernement stable pour mettre fin à la crise politique qui sévit sans le pays. Le Likoud, le parti de droite de Benjamin Netanyahu, a remporté 30 sièges sur les 120 à la Knesset aux législatives du 23 mars.
Benjamin Netanyahu est parvenu à obtenir le soutien des partis ultra-orthodoxes et d’une alliance d’extrême-droite, sans réussir à rassembler une majorité de 61 sièges. Et il est fort probable qu’une nouvelle élection législative donne le même résultat.
Benjamin Netanyahu chercherait par ce référendum à se maintenir au pouvoir sans avoir à trouver un accord avec les plus petits partis, qui ne s’entendent pas entre eux. Cette victoire politique pourrait également, à terme, lui permettre d’échapper à la justice, son procès pour corruption, fraude et abus de confiance ayant repris en février dernier.
Mais en coulisses, ses adversaires travaillent pour former un gouvernement et ainsi remplacer Benjamin Netanyahu, qui, en poste depuis 12 ans, est le plus pérenne des Premiers ministres israéliens. Dimanche, le centriste Yaïr Lapid, du parti Yesh Atid (17 sièges), a proposé un gouvernement d’union comprenant des partis de droite, du centre et de gauche, excluant celui de Benjamin Netnayhu, mais cette coalition ne rassemblerait que 58 sièges.