Le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU a lancé hier jeudi une enquête internationale sur les violences et les atteintes aux droits humains commises dans les territoires palestiniens occupés et en Israël depuis avril, mais aussi sur les « causes profondes » des tensions dans la région.
Si la démarche du CDH a été bien accueilli par les autorités palestiniennes, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a réagi à cette annonce en dénonçant une «décision honteuse».
Cette commission d’enquête est lancée après l’adoption par le Conseil des droits de l’homme d’une résolution dans ce sens par 24 voix pour, 9 contre et 14 abstentions. La portée de la résolution dépasse largement le récent conflit.
Le texte demande que la commission d’enquête étudie « toutes les causes profondes des tensions récurrentes, de l’instabilité et de la prolongation du conflit, y compris la discrimination et la répression systématique fondées sur l’appartenance nationale, ethnique, raciale ou religieuses ».
L’enquête doit aussi se concentrer sur l’établissement des faits et collecter les preuves et éléments qui pourraient être utilisés dans le cadre de poursuites judiciaires et, dans la mesure du possible, identifier les coupables pour qu’ils puissent être jugés.
Cette commission d’enquête a été mise sur pied avec un mandat sans une durée fixée à l’avance, une première alors que le mandat d’autres commissions comme celle sur la Syrie est renouvelé tous les ans.
Les Palestiniens accusent Israël d’avoir instauré un régime d’apartheid basé sur l’oppression de leur peuple et son déplacement forcé et ont salué la décision du Conseil des droits de l’homme.
Mais pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont le pays rejette la responsabilité du dernier conflit sur le Hamas, cette décision « encourage les terroristes dans le monde entier ».
Du 10 au 21 mai, 254 Palestiniens dont 66 enfants et des combattants, ont été tués par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, tandis qu’en Israël, d’après la police, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 12 morts dont un enfant, une adolescente et un soldat.