Le président du Venezuela Nicolas Maduro s’est dit, jeudi dans une déclaration à la télévision nationale, « prêt à aller au Mexique » pour des négociations avec l’opposition en souhaitant ainsi la levée des sanctions internationales contre son pays.
Le président vénézuélien a indiqué que des émissaires du pouvoir avaient invité à ce rendez-vous les leaders de toutes les tendances de l’opposition. Aucune date n’a encore été fixée pour ces négociations dont l’un des sujets principaux sera la participation ou non de l’opposition aux élections locales et régionales du 21 novembre.
Ce n’est certes pas la première fois que le président vénézuélien exprime sa disposition à dialoguer avec l’opposition. Mais un dialogue arriverait cette fois-ci sous de bons auspices, de nombreux observateurs estimant que ces élections pourraient être l’occasion d’un début de sortie de crise.
Nicolas Maduro a fait face à d’importantes manifestations dans son pays, notamment en 2017. L’opposition vénézuélienne, dirigée par Juan Guaido, ne reconnaît pas l’investiture de Maduro, affirmant que sa réélection en 2018 était frauduleuse. Les résultats de l’élection présidentielle de cette année-là, boycottée par l’opposition, n’ont pas été reconnus par la communauté internationale.
Washington a imposé des sanctions économiques à Caracas pour tenter d’évincer du pouvoir, Nicolas Maduro qui accuse régulièrement les Etats-Unis de tenter de déstabiliser son pays. Le chef de l’opposition Juan Guaido est considéré par une cinquantaine de pays à travers le monde dont les Etats-Unis, comme président intérimaire, mais sur le terrain il ne détient aucun pouvoir réel.