Le gouvernement américain a imposé jeudi des sanctions financières symboliques au ministre cubain de la Défense, Alvaro Lopez Miera, pour la « répression » des dernières « manifestations pacifiques et pro-démocratie » sur l’île, tout en menaçant de mesures punitives supplémentaires.
« Ce n’est qu’un début. Les Etats-Unis vont continuer à sanctionner les responsables de l’oppression contre le peuple cubain », a averti le chef d’Etat américain, Joe Biden, par le biais d’un communiqué, dénonçant « sans ambiguïté les arrestations massives et les simulacres de procès » visant « ceux qui osent parler ».
Par la suite, le dirigeant démocrate s’est engagé à « faire pression sur le régime pour qu’il libère immédiatement les prisonniers politiques injustement détenus, rétablisse l’accès à internet et permette aux Cubains de jouir de leurs droits fondamentaux ».
Des protestations ont eu lieu le dimanche 11 juillet dernier à Cuba et ont continué le lundi suivant de manière sporadique. Au terme de ces manifestations, qui ont occasionné la mort d’une personne et fait des dizaines de blessés, il y a eu une centaine d’arrestations d’après nombre d’organisations de l’opposition.
Les Etats-Unis avaient directement condamné de manière ferme cette répression et apporté leur appui aux protestataires, promettant de soutenir les Cubains. Par la suite, Joe Biden a subi une pression grandissante du Congrès et de la communauté des citoyens américains d’origine cubaine pour adopter des mesures plus concrètes.
En réaction, le Trésor a annoncé jeudi des sanctions financières à l’encontre du ministre cubain de la Défense, Alvaro Lopez Miera, et des « bérets noirs », une unité spéciale relevant du ministère cubain de l’Intérieur déployée en cas de rassemblement pour « réprimer ou attaquer » les manifestants. Leurs éventuels avoirs sur le sol américain seront gelés et ils sont désormais interdits d’accès au système financier américain. Toutefois, la portée de ces sanctions est très limitée.