Dans un communiqué transmis hier mercredi à l’AFP (Agence France Presse), le Fonds russe des investissements directs (RDIF), qui a financé son développement, a promis de résoudre dans le courant de ce mois les retards rencontrés dans la livraison du vaccin russe Spoutnik V contre le Covid-19, dont se sont plaints notamment plusieurs pays d’Amérique latine.
Le RDIF s’appuie sur « l’augmentation importante de la capacité de production des vaccins ». Le Fonds explique la Russie « a noué des partenariats de production dans 14 pays et doublera sa capacité en septembre grâce aux partenariats avec les meilleurs producteurs, dont le Serum Institute of India, le plus grand producteur de vaccins au monde ».
Ces dernières semaines, plusieurs pays d’Amérique latine qui ont misé sur le Spoutnik V pour vacciner une partie de leur population contre le Covid-19 se sont plaints de retards de livraison de doses.
Par exemple, le Guatemala a annulé l’achat de 8 millions de doses du vaccin russe en retard et a indiqué négocier désormais avec des laboratoires américains pour compenser. Et, après avoir été en décembre le premier pays d’Amérique latine à approuver le Spoutnik V et l’un des premiers au monde, l’Argentine a brandi la menace d’une rupture de contrat en juillet.
Elément aggravant de ces retards, contrairement aux autres vaccins, le Spoutnik V est composé de deux doses différentes et non interchangeable, ce qui résulte sur des populations à demi-vaccinées en attente.
Les analystes attribuent les insuffisances de la production russe à une augmentation de la demande intérieure après que certaines régions aient rendu le vaccin obligatoire pour les professions en contact avec le public. Cette décision est intervenue alors que seuls 15% des Russes, qui se méfient des nouveaux médicaments et des programmes gouvernementaux, avaient reçu une injection à la fin du mois de juin.