La Corée du Sud met fin au monopole du paiement des applications de Google et Apple

Les députés sud-coréens ont adopté hier mardi, un projet de loi interdisant à Apple et Google d’obliger les développeurs d’applications à utiliser leurs systèmes de paiement. Cette loi déclare de faits illégaux leur monopole lucratif sur l’App Store et le Play Store.

Le projet de loi a été adopté par 180 voix pour et zéro contre, faisant de la Corée du Sud la première grande puissance économique à adopter une telle mesure.

Surnommé localement « loi anti-Google », le texte sud-coréen offrira aux utilisateurs la possibilité de choisir un système de paiement lors de l’achat d’applications.

Cette loi est susceptible de créer un précédent mondial pour les deux géants de la technologie qui dominent le marché des applications en ligne en Corée du Sud, douzième puissance économique mondiale et leader dans le secteur des nouvelles technologies.

Le Play Store a généré pour le géant américain Google en Corée du Sud près de 4,3 milliards d’euros de recettes en 2019, soit 63% des ventes totales d’applications dans le pays, suivies par l’App Store d’Apple, qui a représenté 24,4% des recettes, selon les données du ministère des Sciences de Séoul.

L’initiative sud-coréenne intervient alors que Google et Apple croulent sous les critiques un peu partout à travers le monde, accusés notamment de prélever une commission de 30% sur les transactions réalisées avec leurs systèmes de paiement devenus incontournables.

Apple et Google estiment que les commissions prélevées sont justifiées, affirmant qu’elles permettent de faire des achats en toute sécurité et aux développeurs d’application de toucher des utilisateurs à travers le monde entier.

Andreï Touabovitch