L’horizon dans les relations entre Israéliens et Palestiniens ne s’est pas spécialement éclairci hier lundi au lendemain d’une rare rencontre en Cisjordanie entre le ministre israélien de la Défense Benny Gantz et le président palestinien Mahmoud Abbas.
Cette rencontre qui a eu lieu dimanche soir était la première à ce niveau annoncée officiellement depuis des années. Mais une source proche du Premier ministre israélien, Naftali Bennet, a déclaré hier lundi, qu’«il n’y a aucun processus de paix en cours avec les Palestiniens et il n’y en aura pas», et que les discussions à Ramallah, siège du QG de Mahmoud Abbas en Cisjordanie étaient consacrées aux «questions sécuritaires de routine» et à volet économique.
Le ministère israélien de la Défense a indiqué que Benny Gantz a précisé lors de cet entretien que l’Etat hébreu cherchait «à prendre des mesures pour renforcer l’économie de l’Autorité palestinienne», notamment avec le prêt annoncé d’environ 500 millions de shekels à l’Autorité palestinienne, un prêt qui devrait être remboursé avec les taxes que perçoit l’Etat hébreu pour le compte de l’Autorité palestinienne.
Les deux responsables ont «aussi discuté des moyens d’améliorer la sécurité et la situation économique en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et «ont convenu de poursuivre le dialogue».
Le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens est au point mort depuis plus de sept ans. La rencontre entre Gantz et Abbas a eu lieu quelques heures après le retour de Naftali Bennet des Etats-Unis, où il s’est entretenu avec le président Joe Biden, un allié avec lequel il s’oppose sur plusieurs points-clés, et qui dit vouloir «faire progresser la paix, la sécurité et la prospérité pour les Israéliens, mais aussi pour les Palestiniens.