La Chine a jugé hier jeudi « irresponsable » le vaste partenariat de sécurité lancé par les Etats-Unis avec l’Australie et le Royaume-Uni dans la zone indopacifique, et qui comprend la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire à Canberra.
Le porte-parole de la diplomatie chinoise a déclaré que «la coopération entre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires, sape gravement la paix et la stabilité régionales, intensifie la course aux armements et compromet les efforts internationaux de non-prolifération nucléaire».
Si la Chine n’a pas été mentionnée dans l’annonce de ce partenariat de sécurité, présenté comme une contribution à la «paix et à la sécurité» dans la région indopacifique, pour beaucoup, il ne fait aucun doute que ce deal vise d’abord à contrer les ambitions régionales de Pékin.
Depuis son élection, le président américain Joe Biden répète qu’il entend se confronter à la Chine, comme son prédécesseur Donald Trump, mais de manière très différente, sans s’enfermer dans un face-à-face.
Le président américain réunit d’ailleurs le 24 septembre à Washington, les Premiers ministres australien, indien et japonais pour relancer un format diplomatique, le «Quad», qui végétait depuis plusieurs années.
L’annonce du partenariat entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, a été également dénoncée par la France qui voit torpillé son gigantesque contrat de fourniture de sous-marins conventionnels à l’Australie.
La vente à l’Australie de 12 sous-marins à propulsion conventionnelle (non-nucléaire), pour une enveloppe estimée à 56 milliards d’euros avait été qualifié par Paris de «contrat du siècle».