La tension est montée d’un dans les rapports entre l’Algérie et la France avec la décision d’Alger d’interdire son espace aérien aux avions militaires français qui transitaient par l’Algérie pour rejoindre le nord du Mali où sont les forces de l’opération Barkhane.
L’Algérie avait annoncé samedi dernier, avoir rappelé immédiatement «pour consultation» son ambassadeur en poste dans la capitale tricolore, en exprimant son «rejet catégorique» des propos «irresponsables» attribués au chef de l’Etat français, Emmanuel Macron qui a évoqué, d’après le journal Le Monde, devant des jeunes binationaux franco-algériens, entre autres, d’un «système politico-militaire» au pouvoir à Alger.
« Ce (dimanche) matin, en déposant les plans de vol de deux avions, nous avons appris que les Algériens fermaient le survol de leur territoire aux avions militaires français», a confié aux médias le colonel Pascal Ianni, assurant néanmoins, que «cela n’affecte ni les opérations ni les missions de renseignements» menées par les forces armées françaises au niveau du Sahel.
Mercredi dernier, l’ambassadeur français en poste à Alger, François Gouyette, avait été convoqué par la diplomatie algérienne pour se voir notifier «une protestation formelle» suite à la décision de l’exécutif tricolore de baisser de moitié le nombre de visas délivrés à des ressortissants algériens désireux de se rendre en France.