Pour sauver sa croissance, l’Inde s’est décidément résolue à favoriser l’investissement étranger. Une position annoncée sans ambages par le Premier ministre Manmohan Singh.
Le chef du gouvernement indien est déterminé à « tout faire pour encourager l’investissement » étranger, a-t-il déclaré mercredi. Et de rajouter, « nous ne pouvons pas faire grand-chose pour les conditions extérieures … mais nous devons faire tous les efforts nécessaires pour résoudre les problèmes dans notre pays afin de relancer notre croissance économique ».
En effet, le PIB indien n’a progressé que de 5,3 % au premier trimestre 2012. Une catastrophe pour un pays qui s’était habitué à 10 % de croissance dans les années précédentes au cours de périodes similaires. Du coup, le gouvernement s’est fixé de nouveaux objectifs : son chef ne vise pas moins de 6,5 % de croissance au terme de cette année. Pour ce faire, M. Singh compte augmenter les dépenses liées à la dotation en infrastructures. Ce qui revient à construire des axes routiers et des voies ferrées et installer ou étendre des réseaux électriques. Cela n’est pas plus mal car l’Inde n’en dispose toujours pas suffisamment.
En outre, l’Inde entend également assouplir les préalables à l’investissement sur son étendue territoriale : « pour attirer les capitaux étrangers, nous devons créer les conditions de la confiance sur le plan international dans le fait qu’il n’y a pas d’entraves à l’investissement en Inde », a lancé M. Singh. Beaucoup d’observateurs voient au travers de cette déclaration une allusion à des prochaines réformes sur la législation en vigueur, plutôt contraignante pour les investisseurs étrangers.