Face aux nombreuses critiques des Occidentaux à l’encontre de son pays, le président russe, Vladimir Poutine a profité d’une allocution hier jeudi devant un parterre de diplomates au ministère russe des Affaires étrangères, pour leur renvoyer la responsabilité de la hausse des tensions.
Pour Vladimir Poutine, ce sont les Occidentaux qui aggravent la situation en livrant des armes modernes et létales à Kiev et en menant des exercices militaires provocateurs en mer Noire et dans d’autres régions proches des frontières russes, avec notamment des bombardiers volant à 20 kilomètres des frontières russes avec à leur bord des armes très dangereuses.
L’homme fort du Kremlin a mis en garde ses adversaires contre le franchissement des «lignes rouges», promettant, après que «les préoccupations et les avertissements concernant l’élargissement de l’Otan à l’Est aient été complètement ignorés», de «réagir adéquatement» à l’activité militaire de l’Otan près des frontières russes.
Ces derniers jours, l’Otan, Washington, Paris et Berlin, qui accusent régulièrement Moscou d’utiliser des moyens asymétriques contre ses rivaux géopolitiques, ont tous dénoncé un renforcement de troupes russes aux frontières orientales de l’Ukraine, où une guerre avec des séparatistes pro-russes est en cours depuis 2014, Kiev évoquant même une hausse de l’agressivité de Moscou.
Face à cette situation, l’Ukraine demande des livraisons d’armes à ses alliés occidentaux. Mais la Russie, qui a déjà mené au printemps 2021 des manœuvres militaires de grande ampleur près de l’Ukraine, suscitant la crainte d’une invasion, a mis en garde les Occidentaux contre un soutien accru à Kiev, et dit percevoir en la présence renforcée de l’Otan en Europe orientale le signe d’une politique antirusse hostile.