Le gouvernement américain a accusé l’Etat républicain du Texas d’avoir redessiné ses circonscriptions électorales dans le but d’atténuer l’impact du vote des minorités noires et hispaniques, qui, généralement, ont tendance à accorder leurs suffrages au parti démocrate.
«Le ministère de la justice poursuit le Texas pour violation de la loi fédérale sur le droit de vote», a déclaré lundi l’attorney général des Etats-Unis, Merrick Garland, lors d’un point de presse.
Sur la période 2010-2020, la population du Texas s’est accrue de 4 millions de personnes, dont 95 % sont membres des minorités. Sur la base de cette croissance démographique, cet Etat a obtenu deux sièges supplémentaires au Congrès, a précisé la troisième personnalité du ministère américain de la justice, Vanita Gupta.
Toutefois, les autorités texanes ont redessiné, au cours de cette année, les circonscriptions de sorte que «ces deux nouveaux sièges seront élus par une majorité d’électeurs blancs», a-t-elle estimé.
Aux Etats-Unis, les circonscriptions électorales sont redessinées dans chaque Etat à la suite de chaque recensement. La formation politique au pouvoir saisit généralement cette occasion pour rassembler l’électorat de l’opposition dans certaines circonscriptions dans le but de diminuer leur influence sur le vote ailleurs.
La Cour suprême américaine a néanmoins estimé qu’un découpage électoral en fonction des critères raciaux était anticonstitutionnel. Le ministère américain de la justice a donc appelé lundi les tribunaux à interdire au Texas d’organiser des élections avec son nouveau découpage et à l’obliger de refaire ce découpage.