L’ancienne Assemblée nationale, réunie en séance virtuelle, a voté lundi le prolongement d’un an du « mandat » de Juan Guaido qui s’est autoproclamé président du Venezuela.
Les pouvoirs exécutif et législatif vénézuéliens sont entre les mains du président Nicolas Maduro. L’assemblée virtuelle, contrôlée par l’opposition, a été élue en 2015 mais a été dépouillée de son pouvoir en 2017 avec l’élection d’une Assemblée constituante favorable à Maduro. L’opposition a ensuite boycotté les législatives de 2020 qui ont donc vu le pouvoir reprendre le contrôle de l’Assemblée.
Président du Parlement, Juan Guaido s’était autoproclamé président par intérim en 2019 alors que la communauté internationale ne reconnaissait pas la réélection en 2018 de Maduro, au terme d’un scrutin boycotté et qualifié de « frauduleux » par l’opposition.
Mais bien que soutenu par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis et contrôlant de vastes avoirs et biens vénézuéliens à l’étranger grâce à la communauté internationale, Juan Guaido n’a aucun pouvoir dans son pays, ne rayonne aujourd’hui plus de la même manière et sa position s’est fragilisée.
L’Union européenne, qui n’a pas reconnu la présidentielle de 2018 ou les législatives de 2020 et considère Juan Guaido comme le seul interlocuteur valable, a ouvert des canaux de discussions avec Nicolas Maduro.
La popularité de Juan Guaido est en chute libre et une partie de l’opposition est désormais convaincue que la stratégie doit être repensée. Julio Borges, « le ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire », a quitté le navire, estimant que la présidence et le cabinet devaient disparaître.