Des responsables des services de renseignements américains ont informé ces derniers jours les élus du Congrès et les partenaires européens des Etats-Unis que la Russie se prépare à une invasion à grande échelle de l’Ukraine et que celle-ci pourrait être lancée dans deux semaines.
Selon ces responsables, la Russie qui a déjà massé 110.000 soldats aux frontières de l’Ukraine, ainsi que des avions de combat, des bombardiers, des missiles et des batteries anti-aériennes, dispose déjà de 70% du dispositif nécessaire à une invasion à grande échelle de l’Ukraine, qui pourrait être l’invasion partielle de l’enclave séparatiste du Donbass ou encore l’invasion totale du pays.
Le conflit aurait un coût humain considérable avec le risque de provoquer la mort de 25.000 à 50.000 civils, 5.000 à 25.000 soldats ukrainiens et 3.000 à 10.000 soldats russes, en plus de causer un afflux de 1 à 5 millions de réfugiés, principalement vers la Pologne.
Ces responsables ont précisé que les services de renseignements américains n’avaient pas établi si le président russe Vladimir Poutine avait pris la décision de passer à l’offensive ou non, mais qu’il voulait se donner toutes les options possibles.
Comme l’avait fait il y a une semaine, le président Volodymyr Zelensky, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Kuleba a réagi hier dimanche sur Twitter aux alertes venant de Washington en invitant ses concitoyens à ignorer les «prédictions apocalyptiques» sur l’imminence d’une invasion russe, affirmant que son pays était fort et bénéficiait d’un soutien international sans précédent.