Le taux d’intérêt à long terme de la Belgique a augmenté à 0,567% en ce début de février, soit le niveau le plus élevé depuis mars 2019. Un taux qui rend les emprunts plus coûteux pour le trésor public belge. Les crédits immobiliers risquent également de devenir plus chers, même si, dans une perspective historique, le taux d’intérêt reste encore très bas.
Tous les pays d’Europe ont vu les rendements de leurs obligations d’État augmenter vendredi. Le taux à long terme italien a même grimpé à 1,76%, soit une différence de pas moins de 155 points de base avec les bunds allemands, le placement le plus sûr. À noter également : le rendement allemand à cinq ans est passé au-dessus de zéro, à 0,03%, pour la première fois depuis 2018.
Selon l’agence de presse financière Bloomberg, ce phénomène haussier s’explique par des prévisions selon lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) relèvera le taux de refinancement en septembre à 0,25% et en octobre à 0,50%. Le rachat massif d’obligations d’État par la BCE est également en train d’être abandonné et les marchés réagissent à cette évolution.
L’époque des taux d’intérêt ultra-bas sur les papiers d’État est révolue depuis longtemps. En raison de la pandémie de coronavirus, le taux d’intérêt à long terme belge est même descendu sous zéro pendant un certain temps.
Lorsque les taux d’intérêt sont négatifs, les investisseurs placent de l’argent, ce qui signifie que le Trésor public a dû rembourser moins que le montant emprunté. Le point le plus bas date de novembre 2020, lorsque le taux belge à dix ans s’est établi à -0,440%. Depuis décembre 2021, cependant, le sentiment s’est inversé : les taux belges à long terme sont à nouveau positifs et s’orientent résolument à la hausse.