La Russie aurait demandé à la Chine de lui fournir des équipements militaires pour la guerre contre l’Ukraine et une aide économique pour l’aider à surmonter les sanctions internationales, a rapporté hier dimanche, le quotidien américain New York Times citant des responsables anonymes, mais ces informations ont été aussitôt démenties par Pékin.
Ces informations sont diffusées alors que le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan doit rencontrer ce lundi à Rome, Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie en vue de discuter, selon la Maison Blanche, «des efforts en cours visant à gérer la compétition entre les deux pays et de l’impact de la guerre de la Russie contre l’Ukraine pour la sécurité régionale et mondiale ».
Ces responsables n’ont pas précisé la nature exacte de l’aide demandée, ni si la Chine avait répondu favorablement à la demande de Moscou. Dans un entretien à CNN hier dimanche, Jake Sullivan avait déclaré que les Etats-Unis ont fait savoir à Pékin qu’ils ne resteraient pas passifs et ne laisseraient aucun pays compenser les pertes de la Russie dues aux sanctions économiques qui lui sont imposées depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine.
Alors que les pays occidentaux condamnent unanimement l’invasion russe depuis le 24 février dernier, la Chine ne cesse de vanter son amitié avec la Russie. La relation politique et économique entre les deux pays s’est considérablement renforcée depuis l’invasion russe de la Crimée en 2014 et de précédentes sanctions imposées à la Russie et pourrait l’être davantage.
Selon l’agence de presse Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier, Pékin est en pourparlers avec ses entreprises d’Etat chinoises, dont China National Petroleum (CNPC), China Petrochemical, Aluminium Corp et China Minmetals, pour qu’elles achètent ou augmentent leurs participations dans des entreprises russes du secteur de l’énergie et des matières premières, notamment le géant du gaz Gazprom et le producteur d’aluminium Rusal.
Le mois dernier, les présidents Xi Jinping et Vladimir Poutine avaient signé avant les Jeux olympiques d’hiver, une série d’accords visant à stimuler l’approvisionnement de la Chine par la Russie en gaz et en pétrole, ainsi qu’en blé.
Les liens entre Moscou et Pékin se sont traduits par une hausse des exportations chinoises vers la Russie depuis le début de l’année, bondissant, selon les chiffres publiés par les Douanes chinoises, de 41,5% sur un an sur les deux premiers mois de 2022, sans que le détail des produits concernés ait été précisé.