Guerre en Ukraine : La Russie annonce une trêve à Marioupol

Le ministère russe de la Défense a annoncé mercredi soir dans un communiqué, «régime de silence», soit un cessez-le-feu local, à partir de ce jeudi à 10 heures (7 heures GMT) dans le port assiégé de Marioupol, au Sud-est de l’Ukraine, afin d’évacuer des civils.

Cette trêve doit permettre d’ouvrir un couloir humanitaire vers la ville ukrainienne de Zaporojie en transitant par le port de Berdiansk, sous contrôle russe.

Le ministère russe a proposé la participation directe des représentants du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour une réussite de «cette opération humanitaire».

Dans une vidéo postée sur Telegram, la vice-Première ministre ukrainienne IrynaVerechtchouk a annoncé que son gouvernement allait envoyer ce jeudi 45 bus pour évacuer les civils.

Sur le plan diplomatique, le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a laissé entendre hier soir que rien de «prometteur» n’est ressorti des pourparlers menés mardi à Istanbul entre les belligérants.

De son côté, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a assuré ce jeudi, dans un entretien télévisé, que ses homologues russe, Sergueï Lavrov et ukrainien, Dmytro Kuleba pourraient se rencontrer «d’ici une ou deux semaines», sans plus de précisions sur la date et le lieu d’une telle rencontre.

Sur le plan militaire, le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense Oleksandre Motuzyanyk a déclaré avoir constaté le départ de certaines unités russes de Kiev et de Tcherniguiv, mais «pas de retrait massif de troupes russes de ces zones», contrairement à la promesse faite la veille, par Moscou de «réduire radicalement» son activité militaire dans cette zone.

Un haut responsable du Pentagone qui a requis l’anonymat a indiqué hier mercredi que les forces russes commencent à se retirer du site nucléaire de Tchernobyl, dont elles avaient pris le contrôle dès le premier jour de l’invasion de l’Ukraine le 24 février.

En revanche, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé hier soir que les forces russes se regroupaient pour attaquer la région du Donbass.

Andreï Touabovitch