Nouvelles sanctions américaines contre des fournisseurs du programme de missiles balistiques de l’Iran

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi des sanctions contre un individu basé en Iran du nom de Mohammad Ali Hosseini et son réseau d’entreprises que Washington accuse d’avoir facilité les efforts de l’Iran pour obtenir des matériaux, dont des propulseurs destinés à son programme de missiles balistiques.

Le département américain du Trésor a allégué qu’Ali Hosseini avait acheté du matériel pour le compte d’une unité iranienne responsable de la recherche et du développement de missiles balistiques au sein du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), un organisme sous sanctions américaines.

La compagnie P.B. Sadr, un intermédiaire d’approvisionnement affilié à Parchin Chemical Industries, qui fait partie de l’Organisation des industries de défense de l’Iran, a également été frappée de sanctions.

Le département américain a déclaré dans un communiqué que ces sanctions avaient été imposées en raison de l’attaque de missiles lancée par l’Iran contre la ville d’Erbil en Irak, l’attaque de missile houthie « facilitée par l’Iran » dirigée contre une installation de la compagnie pétrolière saoudienne Saudi Aramco, et d’autres attaques de missiles commises contre l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis par divers acteurs agissant pour le compte de l’Iran.

Les Gardiens de la Révolution ont revendiqué l’attaque au missile contre Erbil, dans le Kurdistan irakien le 13 mars dernier, affirmant avoir frappé un «centre stratégique» israélien, quelques jours seulement après la mort de deux officiers irakiens lors d’un raid aérien du Tsahal en Syrie. Et un porte-parole des Houthis du Yémen a déclaré que le groupe était à l’origine d’une explosion qui a secoué un dépôt pétrolier saoudien à Djeddah le 25 mars.

Ces nouvelles sanctions américaines surviennent au moment où les efforts internationaux visant à relancer l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA), dont les Etats-Unis s’étaient précédemment retirés sous l’administration de Donald Trump, paraissent au point mort.

Andreï Touabovitch