Au moins 32 villageois ont été tués en début de cette semaine lors d’attaques de bandits contre trois villages de l’Etat de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria.
Dans un communiqué publié hier jeudi, Nasir El-Rufai, le gouverneur de l’Etat de Kaduna, a indiqué que, selon des rapports des agences de sécurité, des bandits, arrivant en grand nombre sur des motos, ont pris d’assaut dimanche les villages de Dogon Noma, Ungwan Sarki et Ungwan Maikori dans la zone du gouvernement local de Kajuru, attaquant et tuant des habitants et rasant plusieurs maisons.
Le gouverneur a précisé que les bandits ont tué 31 personnes dans l’attaque des deux premiers villages et une autre personne dans l’attaque du troisième. Ils ont également incendié des dizaines de maisons. Les forces de sécurité ont dépêché un hélicoptère qui a pourchassé les « bandits » avant l’arrivée des troupes au sol.
Les attaques des gangs criminels lourdement armés appelés localement des « bandits » contre des villages dans le nord-ouest et le centre du Nigeria pour kidnapper ou tuer des habitants, ont récemment pris de l’ampleur.
Fin mars, ils ont attaqué un train de voyageurs reliant Abuja, la capitale fédérale, à Kaduna, la capitale de l’Etat, tuant huit passagers, et blessant 26 autres et retenant en otages les autres passagers pour obtenir une rançon.
Au total, ces derniers mois, ils ont enlevé des dizaines de personnes, massacré plus de 100 villageois et tué une douzaine de membres de groupes d’autodéfense.
Selon l’ONG ACLED, les bandits ont tué plus de 2 600 civils en 2021, soit une augmentation de 250% par rapport à 2020, un bilan qui dépasse largement celui des victimes des groupes djihadistes Etat islamique et Boko Haram.