Syrie : Les Etats-Unis annoncent la capture d’un chef de l’Etat islamique

Les forces armées américaines ont annoncé hier jeudi, avoir capturé lors d’une opération en hélicoptère avant le lever du soleil, un chef djihadiste, présenté être un artificier, dans le petit village d’Al Humayrah, dans la province d’Alep, à 4 km de la frontière avec la Turquie, dans le nord de la Syrie.

Selon une responsable de la coalition antidjihadiste internationale en Syrie et en Irak menée par les Etats-Unis, il s’agirait de Hani Ahmed Al-Kurdi, un ancien chef de l’organisation terroriste à Raqqa, dans le nord syrien, qui fabriquait des bombes et était coordinateur.

Pendant l’opération, deux hélicoptères de la coalition anti-djihadiste menée par les Américains se sont posés près du village qui est sous contrôle des soldats turcs et de leurs supplétifs syriens. Un échange de tirs a ensuite eu lieu dans la trentaine de maisons qui s’y trouvent avant que l’homme ne soit arrêté.

Selon un communiqué de l’armée américaine, particulièrement critiquée ces dernières années pour avoir accumulé les pertes civiles lors d’opérations contre des cibles de l’Etat islamique en Syrie et en Irak, l’opération n’a pas fait de victimes, ni de blessés, que ce soit parmi les civils ou les militaires américains.

Les opérations américaines en Syrie se sont faites rares ces derniers mois. La dernière en date, a eu lieu le 3 février et avait entraîné la mort du dirigeant de l’Etat islamique, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, tué dans le nord-ouest de la Syrie. Son prédécesseur Abou Bakr al-Baghdadi a été également éliminé dans un raid américain en Syrie en 2019.

Le groupe Etat islamique a autoproclamé un califat en 2014 à cheval entre l’Irak et la Syrie dont Raqqa était la capitale. Celui-ci s’est effondré en 2017 en Irak puis en 2019 en Syrie après des attaques successives par la coalition antidjihadiste.

Mais cette perte n’a pas empêché l’organisation djihadiste de continuer à mener fréquemment des opérations d’embuscades contre les forces des deux pays et de harceler les populations sur les territoires les plus stratégiques.

Andreï Touabovitch