Le ministre qatari de l’Energie et Président-Directeur Général de Qatar Energy (QE), Saad Sherida al-Kaabi, a annoncé lors d’une conférence de presse à Doha, que le géant énergétique italien Eni a été choisi comme partenaire pour le développement du plus grand champ de gaz naturel au monde.
Eni est le deuxième partenaire étranger du Qatar dans ce projet après le français TotalEnergies. Dans le cadre d’une joint-venture avec le géant qatari des hydrocarbures, Eni prend une part d’un peu plus de 3% dans le projet North Field East (NFE).
La part de TotalEnergies, dont l’accord court jusqu’en 2054, sera la plus importante à 6,25%. La participation des sociétés étrangères devrait s’établir à environ 25%.
L’annonce de la participation d’Eni à ce projet intervient après que le groupe italien ait annoncé vendredi que le russe Gazprom livrerait seulement 50% du gaz qu’il lui avait demandé. Suite au conflit en Ukraine, les importateurs européens de GNL s’empressent de sécuriser des alternatives au gaz russe.
Selon Daniel Toleman, analyste pour le cabinet Wood Mackenzie, le Qatar, qui est l’un des principaux producteurs de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde, avec les Etats-Unis et l’Australie, est «la source d’approvisionnement la moins chère à l’heure actuelle».
Le projet NFE devrait coûter plus de 28 milliards de dollars. Le Qatar veut l’utiliser pour augmenter sa production de gaz naturel liquéfié (GNL) de 60% d’ici 2027.
La production doit débuter en 2026 avec une extension du champ offshore North Field, le plus grand gisement de gaz naturel au monde, qui s’allonge sous la mer jusqu’au territoire iranien, où les efforts de la République islamique pour exploiter leur partie de ce gisement sont entravés par les sanctions internationales. Selon QE, le North Field représente environ 10% des réserves de gaz naturel connues dans le monde.