Sahara : Le régime algérien tire à nouveau, à blanc sur l’Espagne

Le régime algérien qui poursuit son escalade punitive contre l’Espagne pour avoir soutenu l’initiative d’autonomie marocaine pour le Sahara, a interdit ce dimanche, à ses agences de voyages d’opérer avec l’Espagne.

Le Ministère algérien du Tourisme a adressé à ces agences une circulaire soulignant que «dans le cadre de l’application de la décision des hautes autorités du pays de suspendre le traité d’amitié signé le 8 octobre 2002, il leur est demandé de suspendre immédiatement toutes relations de travail avec ce pays ».

Par ailleurs, le support électronique espagnol elconfidencial a publié, ce lundi 20 juin, un article intitulé : «l’Algérie ordonne par écrit à ses agences de voyages de suspendre leurs relations avec l’Espagne». Dans cet article le sulfureux journaliste espagnol, Ignacio Cembrero évoque ladite circulaire, relevant que cette décision intervient à la veille de la tenue du 1er forum des hommes d’affaires marocains et espagnols les 21 et 22 juin à Dakhla, à l’extrême sud-ouest du Sahara marocain.

D’après le journaliste Cembrero, la nouvelle mesure du régime vert-kaki algérien, vise également, la suspension des quelques vols aériens qui relient encore les deux pays.

Les services juridiques du ministère espagnol des affaires étrangères, a-t-il ajouté, vont étudier ladite mesure pour en évaluer l’impact et voir si elle constitue une violation à l’accord d’association qui lie depuis 2005, l’Union Européenne et l’Algérie.

Le régime de Tebboune agissant sous les ordres du vieux général, Saïd Chengriha, ne cesse de faire preuves d’imagination pour faire plier l’Espagne depuis qu’elle avait annoncé officiellement le 18 mars dernier, qu’elle considérait désormais «l’initiative marocaine d’autonomie (pour le Sahara, NDLR) présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend».

Les dirigeants d’Alger n’ont pas encore digéré ce revirement à 90° de la position de Madrid dans le dossier du Sahara. D’ailleurs même la reconnaissance par l’administration de l’ex-président américain Donald Trump avait complètement étourdi Tebboune, Chengriha et consorts et leur cause encore des remords.

Dans sa logique un peu trop tordue contre l’Espagne, le pouvoir algérien devrait s’en prendre également à la France qui défend les droits légitimes du Maroc à l’ONU et au sein de l’UE ainsi qu’à l’Allemagne qui, elle aussi, a admis dernièrement, que le plan d’autonomie marocain est la meilleure solution pour ce litige territorial qu’attise en vain le régime algérien.

Andreï Touabovitch