Le président chinois Xi Jinping a ouvert ce vendredi la cérémonie de célébration du 25ème anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, dans une ville placée sous haute surveillance.
Cette visite est le premier voyage du président chinois hors de Chine continentale depuis le début de la pandémie de Covid-19 et aussi son premier déplacement à Hong Kong depuis le grand mouvement prodémocratie de 2019.
Lors d’une cérémonie qui comprenait aussi la prestation de serment du nouveau chef de l’exécutif local John Lee, Xi Jinping a réaffirmé sa confiance dans le principe « un pays, deux système » et sa volonté de le maintenir à long terme.
Négocié entre Londres et Pékin au moment de la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine en 1997, le principe « un pays, deux systèmes » consacre une période de cinquante ans, dont nous sommes à la moitié, durant laquelle Hong Kong doit jouir d’une certaine autonomie et de libertés garanties.
Mais la loi sur la sécurité nationale, imposée en 2020 par Pékin après les manifestations de 2019, a réduit à néant les libertés promises. A titre d’exemple, le traditionnel cortège du 1er juillet qui permettait à des milliers d’habitants défilant en marge des célébrations d’exprimer leurs revendications politiques et sociales est, comme tout rassemblement, interdit par la police depuis deux ans.
Si cette interdiction est officiellement justifiée par des raisons sanitaires et sécuritaires, les critiques du gouvernement la voient comme une illustration supplémentaire de la réduction des libertés promises lors de la rétrocession du territoire à la Chine.