La taxe sur les « surprofits » des géants énergétiques instaurée en mars par l’Italie pour soutenir familles et entreprises face à la flambée des prix n’a rapporté pour l’heure que 2,7 milliards d’euros, a annoncé le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti, cité par La Stampa.
Fin novembre, les rentrées fiscales générées par ce dispositif « se sont élevées à environ 2,75 milliards d’euros », un montant « conforme aux estimations actualisées du gouvernement », a-t-il déclaré devant le Parlement.
Cette somme est cependant nettement inférieure aux recettes de plus de 10 milliards d’euros visées initialement par l’ancien gouvernement de Mario Draghi. De nombreuses entreprises, qui ont contesté le mode de calcul de la taxe, ont refusé de payer, fait savoir le journal.
Si la date-butoir était fixée au 30 novembre, les groupes énergétiques pourront toujours effectuer leurs paiements jusqu’à jeudi « sans encourir d’amende », a déclaré M. Giorgetti à l’adresse des réfractaires.
Le gouvernement de Mario Draghi avait instauré une taxe de 25% sur les recettes « supplémentaires » des entreprises énergétiques ayant profité de l’envolée des prix du gaz et de l’électricité. Cette taxe a été prélevée sur les paiements soumis à la TVA, rappelle, pour sa part, La Repubblica.
Dans son projet de budget 2023, l’actuel gouvernement de Giorgia Meloni prévoit des rentrées fiscales de 2,6 milliards d’euros grâce à un nouveau système de taxation des producteurs et distributeurs d’énergie centré davantage sur les bénéfices.
Le nouveau dispositif prévoit un taux de 50% sur la partie des bénéfices des entreprises en 2022 qui est supérieure d’au moins 10% à la moyenne des profits déclarés pour les quatre années précédentes. Environ 7000 entreprises sont concernées par cette mesure temporaire, indique le média.