Dans l’affaire du logiciel espion Pegasus, le Maroc a été victime d’une “gigantesque entreprise de déstabilisation internationale”, a affirmé vendredi à Paris, Me Olivier Baratelli, avocat du Royaume en France, dénonçant certains médias français et des ONG qui n’ont pu apporter “aucune preuve” après 19 mois du lancement de cette “gigantesque rumeur”.
“Aujourd’hui, 19 mois plus tard, il n’y a rien. Nous savions que c’était faux et que c’était une rumeur et qu’il s’agissait d’une gigantesque entreprise de déstabilisation internationale” visant le Maroc, a dit Me Baratelli, lors d’une conférence de presse sur les derniers développements de cette affaire et les actions judiciaires entreprises par le Maroc.
Le Maroc avait lancé immédiatement des procédures judiciaires et dix citations directes ont été présentées devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à l’égard de Forbiden Stories et Amnesty International, ainsi que les médias Le Monde, France Info, la cellule d’investigation de France Inter, Médiapart et l’Humanité, “supporters les plus fervents” de ces accusations en France, a rappelé l’avocat.
“Nous avons réellement une grande confiance dans les décisions qui vont être rendues” par la justice le 12 avril, a affirmé Me Olivier Baratelli, rappelant que dès novembre 2021, la rumeur avait déjà “dégonflé” après que le Premier ministre de l’époque, Jean Castex, a déclaré à l’Assemblée nationale que le téléphone du président Emmanuel Macron n’a jamais été infecté, après l’avoir soumis aux services français qui l’avaient ausculté et constaté que l’appareil ne comprenait aucune trace d’un logiciel espion.
Après avoir rencontré la procureure, “nous avons démontré, preuves scientifiques à l’appui – fournies par un collège d’experts en informatique- qu’il était impossible pour le Maroc d’utiliser ce logiciel, si bien au bout d’un an, cette procureure de la République a considéré effectivement que nous étions face à l’une des plus grandes manipulations médiatiques de tous les temps”, a détaillé l’avocat.