Les statistiques officielles portant sur la production industrielle indienne en juillet dernier ont été rendues public mercredi. Malgré un léger mieux, ces chiffres reflètent toujours les difficultés économiques du pays émergent.
Alors que les prévisions des experts tablaient sur une croissance de 0,5 % de la production industrielle indienne en juillet dernier, cela n’a guère été le cas : ce secteur n’a augmenté que de 0,1 % en rythme annuel. Pourtant, cet indicateur était de 3,7 % au terme du même mois l’année dernière. Mais, c’est beaucoup mieux qu’en juin 2012, où la production manufacturière, minière et électrique avait carrément réalisé une croissance négative avec une chute de 1,8 % sur un an. Plus en détail, la fabrication des produits manufacturés a marqué une contraction de 0,2 % sur un an. Quant aux biens d’investissements, dont, principalement, les machines-outils, leur production a régressé de 0,5 %. Ces constats prouvent à suffisance que l’économie indienne met du temps à se relever.
Ce n’est donc pas sur la production industrielle que la croissance pourra s’appuyer pour connaître de nouveaux sommets. Celle-ci n’a atteint que 5,5 % au deuxième trimestre 2012. Un record de bassesse alors que le PIB indien progressait de 9 % en moyenne ces dernières années. Et, comme le malheur ne vient jamais seul, d’autres facteurs aggravants s’y sont ajoutés : baisse des capitaux étrangers, faiblesse de la roupie, inflation grandissante et déficit de la balance commerciale. Tout cela ne décourage pas le gouvernement indien. Il maintient son objectif de 6,5 % de croissance pour l’année budgétaire en cours.