Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a déclaré, jeudi, que l’ancien Premier ministre Guillaume Soro, en exil depuis 2019, peut retourner dans son pays natal, tout en refusant de se prononcer clairement sur les condamnations qui pèsent sur lui.
«Pour ce qui est de savoir si M. Guillaume Soro peut rentrer, évidemment je pense là-dessus que le ministre de l’intérieur qui a réussi à gérer le retour de plusieurs exilés volontaires dit juste quand il dit M. Soro Guillaume peut rentrer quand il veut. Effectivement le pays est ouvert», a déclaré le porte-parole à l’issue d’un Conseil des ministres.
Il a en outre, rappelé que certaines figures de la politique ivoirienne qui étaient à l’extérieur et sous le coup de la justice nationale ont regagné la Côte d’Ivoire. «Tous ceux qui ont voulu rentrer, sont rentrés», et «on les voit dans le pays animer même parfois des débats politiques», a-t-il indiqué, tout en se félicitant de la vision de paix menée par le président Alassane Ouattara.
Quant «à savoir si les décisions de justice seront appliquées» contre Soro et les autres personnalités, le ministre de la Communication a préféré ne pas commenter ces décisions et laisser cette question être «traitée par l’administration judiciaire» du pays.
Il a fait savoir qu’«il y a le temps de la justice, il y a le temps de l’administration, il y a le temps de la politique. La justice prend son temps, dans notre système et c’est elle qui a l’opportunité de l’action, c’est elle qui décide quand elle poursuit, quand elle ne poursuit pas et quand elle exécute une décision qu’elle a librement prise».
Soro qui a été condamné par la justice nationale en 2020, à 20 ans de prison pour «recel de détournement de deniers publics» puis à perpétuité pour «atteinte à la sûreté de l’Etat», a annoncé, le 12 novembre dernier, sa décision de mettre fin à son exil et rentrer dans son pays.