Burkina Faso : Traoré lance les travaux de construction de la première raffinerie d’or

Le Président de la Transition au Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a procédé, jeudi 23 novembre, à la pose de la première pierre d’une raffinerie d’or dans la capitale, Ouagadougou, a annoncé la Direction de la communication de la Présidence du Faso, précisant que les premiers lingots «made in Burkina» sont attendus dans 11 mois.

«Pendant longtemps, on nous avait dit que nous n’étions pas un pays producteur d’or ; mais depuis un certain temps, l’or est devenu le premier produit d’exportation. Mais nous n’avons pas de contrôle sur l’or (…). Nous nous sommes posés des questions et aujourd’hui nous avons décidé de mettre toute une chaîne en place», a expliqué le Chef de l’Etat, s’adressant à la presse à l’issue de la cérémonie.

Il a de même affirmé qu’«il ne s’agira plus pour nous d’amener notre or à l’extérieur pour raffiner, nous le raffinons sur place et nous savons quelle est la teneur réelle de l’or brut qui sort de nos mines».

Le chef de l’Etat burkinabè a estimé que «la pose de la première pierre de cette usine est une question de souveraineté», dans la mesure où elle constitue une preuve de son engagement politique à travailler pour garantir l’indépendance de l’économie nationale, au profit de la population.

La nouvelle raffinerie sera un complexe qui comprendra une bijouterie, des magasins de stockage, des locaux de sécurité, des bâtiments administratifs dont le futur siège de la Société nationale des substances précieuses (SONASP).

Elle aura une capacité de raffinage de 400 kg d’or par jour, soit environ 150 tonnes par an, sachant que l’ambition est de produire les premiers lingots d’or affiné 24 carats d’ici 11 mois. Elle génèrera à terme 100 emplois directs et plus de 5000 emplois indirects.

Le Président a invité les orpailleurs à vendre l’or à la SONASP qui rachètera désormais cette matière première pour le raffinage sur place, exhortant «chaque Burkinabè à se sentir concerné par la réalisation effective et le fonctionnement de cette usine et à rester mobilisé pour prendre une part active dans la construction d’une économie nationale souveraine, résiliente, innovante et performante».

Andreï Touabovitch