Le Gouvernement burundais a lancé le mercredi 17 décembre «un Plan de réponse d’urgence pour les réfugiés congolais accueillis par le Burundi» ces derniers jours. Ces réfugiés fuient les affrontements entre le M23 et les FARDC (Armée congolaise) dans le Sud-Kivu et particulièrement dans la ville d’Uvira, située à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Les contours de ce «Plan de réponse d’urgence» ont été détaillés hier, par le ministres burundais de l’Intérieur, Léonidas Ndaruzaniye et des Affaires étrangères, Edouard Bizimana.

Ces deux ministres ont réitéré l’appel pressant de leur Gouvernement «à la solidarité tant nationale qu’internationale pour soutenir les efforts en cours pour faire face à cette crise humanitaire» due à l’afflux massif de réfugiés congolais au Burundi.

Selon des informations pratiques de Ndaruzaniye, le Burundi a enregistré du 5 au 16 décembre, «un total de 76.015 réfugiés congolais, et seulement 12.786 sont délocalisés vers le site de Busuma dans la Commune de Ruyigi, relevant de la province de Buhumuza, dans l’Est du Burundi».

«Cet afflux soudain exerce une pression considérable sur les structures existantes. Les sites des réfugiés de Musenyi, de même que les centres de transit et les anciens camps des réfugiés ont aujourd’hui atteint et dépassé leurs capacités d’accueil, tant sur le plan des infrastructures que logistique», s’alarme Ndaruzaniye.

Pour sa part, la Coordinatrice résidente des Nations-Unies au Burundi, Violet Kakyomya a évalué à «environ 33,1 millions de dollars, pour une période de quatre mois» les besoins de ce «Plan de réponse d’urgence pour soutenir les réfugiés congolais en situation critique au Burundi».

Les Nations Unies ont apprécié dans ce sens, les efforts du gouvernement burundais, «surtout l’accueil et la mise en place des espaces d’accueil, des véhicules pour la distribution d’eau potable et autres» denrées alimentaires.